CARACTÉRISTIQUES
Clostridium Difficile, de la famille des Clostridiaceae, est une bactérie mobile anaérobie sporulée (spores subterminales) apparaissant sous sa forme végétative comme un bacille pléomorphe en paires ou en chaînettes courtes. Le microorganisme est catalase négative et superoxyde dismutase négative, et il produit deux types de toxines, à savoir l’entérotoxine A et la cytotoxine B, qui entravent chez l’hôte les mécanismes de transduction des signaux impliquant le cytosquelette.
PATHOGÉNICITÉ ET TOXICITÉ
C. Difficile constitue la principale cause de diarrhée nosocomiale associée aux antibiotiques. L’administration d’antibiotiques, ou de tout traitement, pouvant modifier la flore microbienne intestinale normale peut mener à une multiplication excessive de C. Difficile associée à une toxinogenèse, ce qui entraîne l’apparition des manifestations cliniques de l’infection.
La gravité de la diarrhée est variable : certains patients pourront ne présenter que des pertes liquidiennes intestinales pendant quelques jours, tandis que d’autres seront atteints d’une entérocolite pseudomembraneuse pouvant compromettre le pronostic vital. En l’absence d’une entérocolite pseudomembraneuse, les selles diarrhéiques, nauséabondes et non sanglantes, peuvent être associées à une douleur abdominale avec ou sans pyrexie.
Les patients atteints d’une entérocolite pseudomembraneuse présenteront pour leur part une inflammation colique intense associée à la formation de pseudomembranes sur la surface muqueuse intestinale, et leur état général sera plus souvent altéré.
Les manifestations extracoliques rares de l’infection par C. Difficile comprennent la bactériémie, les abcès intra-abdominaux, l’ostéomyélite, les abcès viscéraux, l’empyème, le mégacôlon toxique, la perforation du côlon et l’arthrite réactionnelle.
La production des exotoxines A et B favorise les dommages tissulaires, qui entraînent une nécrose et une ulcération cellulaire, une diarrhée et une sécrétion liquidienne et une colite.
La souche de ribotype 027, aussi appelée pulsotype 1 nord-américain (NAP1), représente l’une des formes les plus pathogènes de C. difficile en raison de sa production anormalement élevée de toxines A et B, de sa production d’une troisième toxine appelée toxine binaire et de sa résistance aux fluoroquinolones. Une autre nouvelle souche hypervirulente de C. Difficile, la souche 078 (NAP7/8), cause une diarrhée grave qui a été associée à un taux de mortalité élevé aux Pays-Bas et dans d’autres pays, dont le Canada.
ÉPIDÉMIOLOGIE : C. Difficile est observé partout dans le monde et fait partie de la flore microbienne intestinale normale de 2 à 5 % des adultes sains, les sujets âgés étant généralement colonisés dans une plus forte proportion (10 à 20 %). Les personnes âgées fragiles, les femmes en péripartum et les enfants sont davantages à risque de contracter une infection à C. Difficile, tout comme les sujets sous antibiothérapie. Le nombre d’éclosions graves d’infections à C. Difficile associées à une forte mortalité a connu une hausse en Amérique du Nord et en Europe depuis le début des années 2000. Ces éclosions sont associées à la souche 027; les cas d’infection par la souche 078 ont quant à eux vu leur incidence augmenter de 3 % à 13 % entre février 2005 et février 2008.
MODE DE TRANSMISSION : La transmission se produit principalement par voie fécale-orale à la suite d’un contact avec des aliments, des véhicules ou des mains contaminés. Une multiplication excessive des C. Difficile de la flore intestinale normale associée à une toxinogenèse peut aussi être observée chez les patients immunodéprimés. Des cas de transmission nosocomiale mettant en cause le personnel médical et de l’équipement médical contaminé ont aussi été décrits.
PÉRIODE D’INCUBATION : Habituellement de 5 à 10 jours; l’atteinte peut toutefois apparaître de un jour à quelques semaines après l’administration d’un traitement antibiotique contre la diarrhée associée aux antibiotiques (DAA).
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : De manière générale, les spores présentent une bonne résistance à la désinfection. Les spores de Clostridium spp., en particulier, sont résistantes aux alcools éthyliques et propyliques; elles sont toutefois sensibles à un contact de 20 minutes avec des désinfectants de haut niveau comme le glutaraldéhyde à 2 %. Le formaldéhyde à 8 % et l’hypochlorite de sodium à 20 ppm sont aussi efficaces contre les spores bactériennes.
INACTIVATION PHYSIQUE : Les spores de Clostridium spp. sont généralement résistantes à la chaleur et peuvent survivre pendant 3 heures à une température de 116 °C, tandis que la forme végétative peut être rapidement inactivée par des températures de seulement 55 à 65 °C. La plupart des spores peuvent être inactivées par une exposition à une chaleur humide de 121 °C pendant 15 à 30 minutes.
Sur ces données scientifiques, il est donc impossible de désinfecter un bassin de lit contenant des matières contaminées de spores Clostridium spp. Le risque d’infection, suite à la mise en place d’un bassin contaminé de Clostridium spp. dans un lave-bassin, est même très élevé. La seule réponse qui peut donc être apportée comporte une action chimique, combinée à l’action mécanique et la désinfection thermique du lave-bassins.
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